L’armée allemande recrute un plus grand nombre de mineurs.

Pour la Journée Internationale de l’Enfant du 20 septembre, le collectif « Jamais en dessous de 18 ans ! Pas de recrutement de mineurs dans l’armée ! » a sévèrement critiqué le gouvernement allemand actuel. En dépit de l’engagement de « réserver l’apprentissage du maniement des armes aux soldats majeurs », 1773 jeunes ont été recrutés en 2022 dont 327 filles, ce qui représente une augmentation de 43 pour cent par rapport à l’année précédente et le nombre le plus élevé depuis cinq ans. Les mineurs engagés en 2022 représentent près de 10 pour cent.
Le collectif exige du ministre de la défense, Pistorius, d’élever l’âge minimal de recrutement à 18 ans, comme c’était prévu dans l’accord de coalition, conformément à ce que demande, depuis des années, la commission de l’ONU des droits de l’enfant ainsi que son propre parti le SPD. Les mineur-e-s n’ont rien à faire dans l’armée ! « L’armée ne doit pas chercher à combler ses manques de personnels sur le dos de jeunes filles et de garçons mineurs, c’est inacceptable. Et cela entraîne de graves violations des droits de l’enfant. » dit Ralf Willinger, porte-parole du collectif et membre de Terre des Hommes, organisation de protection des droits de l’enfant. « Plus de 150 États respectent ce standard international de restreindre le recrutement pour l’armée à partir de 18 ans – il serait temps que l’Allemagne aussi le fasse. »
On voit aussi de plus en plus de jeunes officiers et de conseillers militaires d’orientation apparaître dans les structures éducatives. Du fait de l’agression russe, beaucoup de choses ont changé et l’armée est de plus en plus présente dans nombre de secteurs de la société, vu qu’elle dispose d’un budget grandissant pour sa pub. Si certains réclament l’ouverture des écoles aux jeunes officiers, le collectif exige, au contraire, que l’école doit rester pour les enfants un espace civile protégé.
L’Allemagne s’est vue sévèrement critiquer par la Commission de l’ONU pour les droits de l’enfant qui l’enjoignait de cesser le recrutement permanent de jeunes mineurs, car les risques d’accidents, de traumatismes psychiques et physiques, d’abus sexuels et d’autres formes de violence sont particulièrement élevés dans l’armée, vu que de tels cas sont régulièrement signalés.

DFG-VK .de


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